Les banderilles

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Les banderilles sont posées par les toréros ou les banderillos toujours accompagnés de leurs acolytes lors du second tiers.

Les banderilles, d'une longueur d'environ 80cm sont utilisées en complément de la pique qui a déjà eu pour effet d'affaiblir l'animal et de lui sectionner les muscles extenseurs du cou.

Elles sont particulièrement fantaisistes, agrémentées de papier, de pompons colorés. Les couleurs vives, le folklore, l'habit de lumière sont uniquement déployées pour le spectacle et permettent de faire abstraction à la douleur causée à l'animal. Ces bâtons aux froufrous colorés cachent bien des surprises puisqu'ils sont munis de solides harpons qui s'enfoncent dans la chair en remuant les plaies à chaque mouvement de l'animal.

Le taureau reçoit trois paires de banderilles dans le garrot, soit 6 au total.



Le tercio de banderilles lacère d'autant plus l'animal qu'il permet l'évacuation du sang pour ainsi éviter les hémorragies internes. Mais pas que. Il a aussi pour objectif de "raviver" le taureau après le dur sévice infligé précédemment par la pique et d'occuper les spectateurs avant le tercio de mort.



Un grand nombre de taureaux manifestent la douleur au moment de la pose des banderilles et réagissent parfois en se débattant, ne sachant pas d'ou proviennent ces brulures vives et intenses. Il arrive de les entendre beugler à ce moment.


Ce jeune taureau réagit fortement à la douleur face aux rires ignares des acteurs de corrida.

Les efforts physiques considérables, la perte de sang, la souffrance, le manque d'oxygène engendrant une augmentation excessive du rythme cardiaque provoquent chez l'animal un abattement et une défaillance pénible.

Entre chaque acte, le taureau est harcelé et contraint à effectuer des passes de capes épuisantes.

Dans le cas de taureaux dits "manso", il existe des banderilles spécifiques appelées les veuves noires.
Un nom maléfique pour une utilisation maléfique.


A gauche, une banderille noire utilisée pour punir, châtier l'animal et l'affaiblir.

Dans la tauromachie espagnole, le terme manso signifie "doux" et qualifie le taureau de mauvais, peureux, fuyard ou encore peu "brave". Des termes qui n'ont par ailleurs aucun sens pour l'animal.

Pour aller au dela du sadisme et semer leurs rancunes vis à vis de taureaux trop calmes, trop naturels, trop peureux, la présidence, lors d'une corrida, peut ordonner la pose de banderilles noires en levant un mouchoir rouge.

Ces banderilles, plus longues et plus épaisses que les banderilles classiques, sont intégrés d'un double harpon. Elles sont destinées, en guise de punition, de châtiment, aux taureaux ayant fait preuve de, je cite, "couardise, poltronerie", soit d'une lâcheté et d'un déshonneur.

La couleur noire représente l'impureté, l'abaissement, la souillure, la déchéance.


L'animal, victime d'une double peine, se voit complètement ridiculisé et humilié, n'ayant pas arboré ce faux blason de "combattant" et n'ayant pas pu amuser la galerie.
Les banderilles noires, plus douloureuses, peuvent être plantés "au mieux, comme possible" sur des parties du corps de l'animal. 
Le taureau subit un déchaînement de rage, de haine et de violence avant de succomber.

C'est ce qu'a subit le fameux Cazarrata avant de mourir


Les banderilles noires remplacent les anciennes banderilles de feu.

Veuillez nous excuser pour le désagrément.

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