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La pique du picador, ou vara est la première arme utilisée contre les taureaux lors des corridas.
Elle est employée pour faire baisser la tête de l'animal en lui déchirant les muscles du cou. Les aficionados appellent cela très pompeusement "tester la bravoure du toro".
Les acteurs et amateurs de corridas justifient cette première blessure comme vérification de la bravoure, tandis que la puya est étudiée pour permettre le broiement des muscles releveurs et extenseurs du cou mais aussi de fragiliser fortement l'animal pour réduire les risques lors des actes suivants (banderilles, estocade, mise à mort).
La FSTF (Fédération de Sociétés Taurines de France) évoque par ailleurs clairement et en toute franchise le sujet :
"A quoi sert le premier tiers ? Un aficionados pur et dur vous répondra sans hésiter :
"à éprouver le taureau, à tester sa bravoure, sa puissance et sa force". J'avoue que je ne partage pas complètement ce point de vue. (...) Ne nous voilons pas la face, la finalité majeure du premier tiers est, au vu et au su de tous, la seule façon admise et légale d'amoindrir le taureau. L'effet recherché est de réguler le port de tête et de le fatiguer. (...) Cela seul devrait suffire à interdire de frauduleuses manoeuvres clandestines préalables : tromperies sur l'âge, afeitado (scier les cornes pour les arrondir), administration de drogues diverses...".
LA PUYA :
La puya est la pointe d'acier située au bout de la pique. Elle réduit considérablement la force de l'animal qui s'affaiblit très rapidement. Des études vétérinaires effectuées sur les taureaux post-mortem certifient que les blessures et lésions liées à la pique peuvent atteindre 30cm de profondeur.
Le picador "fouille" la plaie en appuyant à l’intérieur et en réalisant de nombreux mouvements circulaires faisant pénétrer l'outil ardemment.
Cet outil engendre des saignements visibles que les acteurs de corridas tentent de dissimuler.
En effet, pour attirer davantage de spectateurs, ils travaillent sur la fabrication d'un instrument tout aussi destructeur mais visuellement plus délicat.
Ainsi, le premier coup porté provient d'un homme muni de cette lance, et qui se sert de son cheval comme bouclier. Il arrive fréquemment que les équidés, yeux bandés, se fassent encorner et fassent de lourdes chutes malgré le caparaçon.
Alors que les amateurs de corridas insistent sur le fait que les taureaux pourtant dotés d'un système nerveux ne souffrent pas durant le long de la corrida, un rapport de l'OATAO (Open Archive Toulouse Archive Ouverte) dont le travail a été réalisé en partenariat avec Alain Bonijol, un ancien novillero reconverti en éleveur de chevaux de picador indique l'inverse :
(A propos de la pique)
"Recharge le cavalier sur le même emplacement, malgré le souvenir douloureux, sans qu'on est besoin de le conduire vers un autre secteur de la piste pour y accéder [...] la première pique agit tout de même sur l'animal : recevant sa première blessure, il prend conscience de la réalité du combat dans lequel il est engagé".
Les propos sont très clairs : Les taureaux ressentent et se souviennent de la douleur engendrée par la pique et ce, même lors de la première intervention de l'Homme.
Les aficionados s'acharnent pourtant à affirmer le contraire, et à essayer tant bien que mal de croire à leurs propres mensonges.
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